L’installation électrique d’un bâtiment (maison, appartement, local professionnel) constitue un poste de dépenses incontournable. Ces travaux, qu’ils s’inscrivent dans une démarche de construction neuve, ou dans le cadre d’une rénovation, doivent être pris très au sérieux. En effet, il s’agit de sécuriser au maximum le chantier, et de respecter scrupuleusement les normes en vigueur. Comment établir le budget à consacrer à une installation électrique neuve ? Quelles règles à suivre ? On vous dit tout !
Coût d’une installation électrique neuve
Avant toute chose, il faut distinguer le type de chantier auquel s’adresse le projet d’une installation électrique neuve. Un logement individuel (maison, appartement) ne demande pas des travaux d’électricité de la même nature que ceux qui sont attendus pour un bâtiment à destination d’une activité tertiaire (ERP : établissements recevant du public). Ces bâtiments sont soumis à des cahiers des charges, établis par des architectes ou des bureaux d’études spécialisés. Règlementairement, les bâtiments individuels sont soumis à d’autres exigences, même si la norme NCF 15-100 fait toujours foi.
Toutefois, quel que soit le caractère du bâtiment ayant fait l’objet d’une installation électrique, le Consuel vient attester de la conformité des travaux électriques réalisés.
Le Consuel est le Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité. Cette association reconnue d’utilité publique réalise visites et audits, afin de vérifier que les normes et règlements en vigueur ont été suivis et respectés pour chaque réalisation d’installation électrique. Les particuliers et les professionnels sont tous concernés par la venue du Consuel après livraison du chantier.
Quels sont les postes de dépenses pour votre installation électrique neuve ?
Tout d’abord, il convient de songer au tableau électrique. Son coût dépend de la surface du bâtiment dans lequel il est installé. Collatéralement, un raccordement est à prévoir. Les disjoncteurs (branchement et différentiel) entrent dans la liste des dépenses à prévoir également. Suivent les prises et les interrupteurs. Bien entendu, tous ces dispositifs électriques, en fonction de leur qualité, des fabricants, des distributeurs, de leur niveau de complexité, peuvent atteindre des prix très élevés. À titre d’exemple, un interrupteur peut coûter entre 2 et 90 €…
Quid de la main d’œuvre
L’intervention de votre artisan électricien est facturée. C’est à dire qu’en plus de régler le prix des matériaux, il vous faudra vous acquitter de ce que l’on appelle la main d’œuvre. Généralement c’est un taux horaire qui est indiqué. Le montant du taux horaire d’un artisan dépend de plusieurs facteurs. La zone géographique, l’entreprise elle-même (renommée, réputée pour son sérieux, ses effectifs, beaucoup ou peu de concurrence…), les frais de déplacement : tels sont les éléments qui expliquent le taux horaire des artisans qui interviennent.
Les éléments qui font varier le prix d’une installation électrique neuve
De façon logique, un certain nombre de facteurs va permettre de faire économiser, ou à l’inverse, fera monter le coût de ces travaux électriques.
Après avoir déterminé la puissance nécessaire au bon fonctionnement électrique du bâtiment, d’autres points vont jouer dans le montant total du chantier des travaux d’électricité.
Quelle quantité d’équipements et dispositifs faisant appel à l’électricité, devez-vous détenir chez vous ? Quelle qualité désirez-vous pour tous ce matériel ?
Quel que soit le système de chauffage que vous installez, celui-ci aura inévitablement besoin d’électricité pour fonctionner. Si à ce propos, vous choisissez un réseau de chauffage électrique, le nombre de radiateurs, ainsi que leur niveau de gamme, auront une incidence sur les prix. Une chaudière (même si elle fonctionne grâce au fioul ou au gaz), doit être raccordée à l’électricité. Selon les mêmes principes, une pompe à chaleur est indissociable d’un raccordement électrique.
Autre catégorie, qui dans la rubrique des équipements faisant appel à l’électricité, fait son grand effet depuis plusieurs années : la domotique.
À l’origine réservée à des usages professionnels et/ou publics, la domotique se démocratise à vitesse grand V sur le marché des particuliers. En effet, les systèmes d’alarme, vidéo surveillance, allumage à distance de lampes, chauffage, volets,etc. sont de plus en plus prisés. La domotique est prévue pour faciliter la vie et l’utilisation de divers dispositifs fonctionnant grâce à l’électricité.
Autre cas d’équipement auquel on ne songe pas forcément, mais qui, modernisation oblige, peut avoir besoin d’électricité : les WC ! Et oui, les japonais ont (pour ne citer qu’eux) mis au point des WC avec capteurs de mouvements, et projection d’eau (parfois chauffée à la demande et à la température souhaitée). De plus en plus de foyers ont adopté ces modèles de sanitaires, et ne peuvent absolument plus s’en passer.
Comment prévoir un coût raisonnable pour votre installation électrique neuve ?
La toute première suggestion est de faire établir plusieurs devis, par des professionnels de l’électricité. Certaines entreprises font payer leur main d’œuvre plus cher que d’autres, et margent moins sur le prix des matériaux. L’inverse est aussi possible.
Si en revanche vous souhaitez faire appel à un électricien dont le format de travail est la micro entreprise, vous pouvez achetez vous-même divers équipements. La liberté de choix face à plusieurs modèles de prises, d’interrupteurs, de radiateurs,etc. permet alors de dispatcher comme vous le voulez les dépenses de matériaux. C’est l’assurance qu’aucune marge n’est faite sur l’équipement. Cette façon de procéder n’est toutefois pas la meilleure, si vous n’êtes pas un minimum éclairé dans le domaine de l’électricité. Vous n’êtes pas non plus couverts par une garantie, qui est la plupart du temps offerte par les professionnels. Par exemple, si à la livraison du chantier, vous constatez des dysfonctionnements, le professionnel qui est intervenu chez vous, doit pouvoir revenir, vérifier, et parfois réparer. Cela est normalement compris dans le prix des travaux. En tout état de cause, les entreprises qui établissent des conditions générales de vente, prévoient ce genre de situation.
Si votre ambition est de faire vivre le bâtiment avec le moins d’équipements possible (convictions écologiques, économiques, ou tout simplement pas de besoins superflus !), vous allez trouver rapidement de quoi faire baisser la note des travaux d’électricité. Cela n’empêche pour autant pas d’installer le BA-BA en utilisant des matériaux d’excellente qualité !
N’oubliez pas que le Consuel passera après la fin des travaux de votre installation électrique. En cela, mieux vaut prévoir le coup, et anticiper afin de ne pas vous faire retoquer ! Misez sur la renommée de l’électricien professionnel à qui vous vous adressez, et ne discutez pas de manière abusive chaque point du devis, car votre intervenant a les mêmes objectifs que vous… Satisfaction, sécurité, et ergonomie sont vos devises communes. Ces termes sont d’autant plus importants qu’ils concernent un corps de métier crucial, et la bonne marche de votre bâtiment.